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Page:Sacher-Masoch - La Pantoufle de Sapho et autres contes, 1907.djvu/249

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LOUP ET LOUVE

dent en trouvent aux foires de Moscou et de Nijni-Novgorod.

Loba venait de choisir un coupon de soie Manche, qui glissa comme un rayon de lune sur l’aune de fer du négociant, et une jolie paire de babouches vertes, et sa main caressait les souples peaux d’hermine ficelées en paquet à ses pieds, quand, soudain, l’homme se pencha vers elle.

Qu’avez-vous besoin de cela ? Votre corps lui-même est une hermine éblouissante.

La louve jeta un coup d’œil sur le marchand.

— Vidal ! murmura-t-elle.

— Lui-même, reprit le troubadour, qui vient humblement à vous, ne demandant qu’à être le tabouret de vos pieds.

— On nous observe, remarqua Loba, ce n’est pas un endroit pour nous parler.

— Dites-moi seulement de ne pas désespérer.

— Vous pouvez même espérer, murmura-t-elle en continuant à regarder les marchandises.

Les jours suivants, la châtelaine évita de se retrouver avec Vidal, bien qu’il essayât, sous divers prétextes, de pénétrer dans le château.

Elle attendait Foix. Mais elle l’attendit en vain.

Le messager avait porté la lettre, le Comte l’avait