saisie en la couvrant d’impétueux baisers. Il envoya, en retour, ses hommages les plus respectueux à Loba ; mais le soleil se leva et se coucha sans qu’il parût au château.
La louve finit par perdre patience avec cet adorateur maladroit et envoya quérir Vidal. Celui-ci était reparti, avec son âne chargé de merveilles, et la fougueuse louve se reprochait déjà son indécision, lorsqu’à l’entrée de la nuit, une flèche lui parvint par la fenêtre ouverte, portant quelques mots d’une écriture bien connue. Elle s’assit auprès des cierges allumés et lut les serments embrasés d’amour, les folles promesses d’une imagination surchauffée et, enfin, la prière d’accorder un rendez-vous à son serviteur.
Un sourire de satisfaction épanouit les lèvres roses et sensuelles de la louve, puis elle s’appuya sur son bras et réfléchit. Elle avait trouvé ce qu’elle cherchait, un protecteur, un vengeur ; mais elle n’aimait point Vidal. Elle aimait le comte de Foix.
Des doutes surgissaient dans son âme inquiète et les pensées se croisaient dans son cerveau agité.
Fort opportunément, une profonde et sonore