— Si seulement ce jeune officier…
— Il est à nous.
La princesse Wernitchkoï venait de faire son entrée dans la salle.
— Quel manque de goût ! s’écria la comtesse Pahlen.
— De qui parlez-vous ? demanda le Czar.
— Voyez, la princesse Wernitchkoï qui porte des gants rouges !
— Des gants rouges ! s’exclama Paul, rempli d’une soudaine joie.
— Laissant la Comtesse seule au milieu de la salle, il courut à Axinia.
— Je vous remercie, Princesse, commença-t-il en regardant les mains de la jeune fille avec ravissement.
— De quoi donc, Majesté ?
— De ce signe de votre faveur.
— Il ne signifie pas autre chose, sinon que vous pouvez espérer.
La petite coquette parlait en toute sincérité. Elle ne songeait pas le moins du monde à exaucer les vœux du monarque, mais cela l’amusait d’infliger à son bien-aimé les tortures de la jalousie. Voilà pourquoi sa tante avait trahi à la comtesse Pahlen