— C’est impossible.
— Voici l’ordre écrit. Je me le suis fait donner pour me couvrir, repartit Pahlen en lui tendant le papier, Sa Majesté l’Impératrice est exilée dans le Midi.
— Et qu’est-ce qui nous menace, mes frères et moi ?
— La forteresse, dit Pahlen avec assurance, mais vous avez des partisans fidèles, qui vous sauveront. L’Empereur a l’esprit troublé, nous le forcerons à abdiquer.
— Et s’il refuse ?
— Nous ne reculerons devant rien. Je ne vous demande qu’un signe m’informant que votre Altesse est d’accord avec nos actes.
Alexandre, vaincu par les larmes, se détourna et alla à la fenêtre.
Pahlen vit dans cette attitude le signe demandé et s’éloigna précipitamment.
L’Empereur soupait à neuf heures avec sa famille. Il se montrait plein de la plus insouciante gaîté, témoignant d’une bonne humeur qu’on ne