ses bontés pour la commanderie et à faire ses vœux quand il le faudrait.
Cette répugnance m’a paru singulière, car il ne l’avait nullement[1] avant
que d’aller à Malte……
……Dans les circonstances présentes, il n’est pas agréable d’être nommé député.
Le grand mal, c’est que l’on a laissé trop fermenter les têtes. Il y a eu trop d’écrits de part et d’autre. On a été trop loin. Pourra-t-on arrêter le mal ? Dieu seul le sait. Vous pourriez bien être nommé député. Je vous assure que ce serait avec plaisir que je vous verrais dans ce pays-ci. Ce 3 avril 1789……
Votre lettre ne m’est parvenue qu’ici. Vous voyez que je n’ai pas resté longtemps chez mon [oncle]. Il m’a quitté avec de grandes promesses de nous rassembler l’hiver prochain. Il est toujours dans de bonnes intentions et outre la commanderie, qui n’est qu’une très petite partie de tous ses projets, je tiendrai, selon lui, la galère, le généralat et quatre ou cinq commanderies que l’on fait sonner à ses oreilles tant que l’on peut. Je crois bien que tout ceci se réduise à très peu de choses. Il est bien étonnant que mon chien ne soit pas traitable. Je suis content qu’il aime les poulets, car c’est la marque d’un bon chien, mais je ne voudrais pas qu’il n’eût que cela pour toute nourriture. Il faut qu’on lui donne bien à manger du pain et de la soupe, jamais autre chose, et que, quand il veut toucher à des poules, on le rosse si bien sur le fait que jamais il ne lui prenne envie d’y toucher. S’ils n’osent pas le toucher parce qu’il est à moi, ils ne le dresseront jamais……
Si vous êtes dans les alarmes, monsieur l’avocat, dans votre province, Paris cette semaine n’offre pas moins un tableau affligeant. Le faubourg Saint-Antoine et celui de Saint-Marceau, où je demeure, ont été le théâtre de la révolte.
Le sujet ou prétexte : un nommé Réveillon qui, à ce que l’on prétend, a tenu un propos inconsidéré à l’assemblée du tiers. Le crime que l’on lui reproche, c’est d’avoir dit que l’ouvrier pouvait vivre, malgré la cherté