Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/231

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les deux amis confondus de la fuite soudaine d’Aline ; elle demanda doucement à monsieur de Blamont ce qu’il avait donc fait à sa fille, pour l’avoir réduite aux larmes qu’elle répandait à grands flots ? Blamont un peu confus de son côté, et ne croyant pas que ce fût encore là le moment de parler, sourit, plaisanta, et dit que sa fille s’était effrayée d’une très-innocente caresse que d’Olbourg avait voulu lui faire. Tout s’apaisa, Augustine qui vint avertir que le déjeûner était prêt, fit diversion, et le président pria sa femme de rassurer Aline, de lui dire qu’elle pouvait paraître et qu’elle n’éprouverait plus rien qui put la fâcher. Madame de Blamont se retira, et Augustine, qui arrangeait quelque chose, se retrouva par ce moyen tête à tête avec nos deux héros. Les détails de cette seconde scène n’ont pu venir à notre connaissance ; mais les suites ne nous les ont que trop appris. Augustine éblouie par l’or, fut sans doute moins cruelle que la veille ; ce qu’il y a