Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/233

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rassurant madame de Blamont sur ses craintes, la convainquirent que sa femme de chambre était débauchée, et que cette malheureuse allait attendre à Paris, les effets de la libéralité de ses séducteur ; et les nouvelles preuves de leur fantaisie pour elle.

Il y avait eu la veille, et toute une partie de ce jour, un très-grand embarras entre le père et la fille ; celle-ci avait fort désiré de rester dans sa chambre ; nous l’avions détourné de ce projet, elle avait paru comme à l’ordinaire, et en avait été quitte pour un peu de rougeur.

Dans cette journée du dix-sept, le président, toujours très-empressé de se trouver seul avec Dolbourg et Aline, proposa une promenade dans le bois, que toute la compagnie dérangea, quand on eut vu que, par l’art avec lequel il avait distribué les courses et les voitures, Aline, au fond de la forêt, se trouvait entre ses deux persécuteurs. Voyant ses plans manqués, le président dit qu’il voulait aller