Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/329

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être de vous écrire aussi souvent que nous le faisions ; cet homme cruel se fait informer de tout, et il n’y a pas une de ses manœuvres qui ne me fasse frémir. Cependant, ne vous inquiétez nullement, il ne se passera rien de sérieux que vous n’en soyez instruit aussitôt. Adieu, plaignez-moi et ne cessez jamais de m’aimer.


LETTRE XXXI.


Valcour à Madame de Blamont.


Paris, ce 22 octobre.



Oui, madame ; je l’avoue, trop de sensibilité est un des plus cruels présens que nous ait fait la nature ; en ce moment, cet excès fait votre malheur. Votre ame est d’une telle délicatesse qu’elle semble tou-