Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/343

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permettre, en offrant sa maison à ces voyageurs égarés. Cette femme charmante que l’on sert quand on lui prépare le plaisir de faire une bonne œuvre, a comme tu crois, sonné bien vite pour donner des ordres, on a allumé des flambeaux, et on a couru au-devant de la voiture pour la conduire plus sûrement à la maison ; Un quart-d’heure après, les portes du salon se sont ouvertes, et nous avons vu paraître un jeune homme d’environ 27 ans, nous présentant comme lui appartenant, une femme de 17 à 18 ans, et nous offrant l’un et l’autre à côté des traits les plus doux et les plus réguliers, le ton le meilleur et le plus honnête.

Quelles grâces ne dois-je pas rendre à la fortune, madame, a dit le jeune homme à la maîtresse du logis, de l’accident qui nous arrive, puisqu’à lui seul est dû le bonheur inespéré pour moi de vous offrir mon respect ; je ne vous demanderais qu’un guide, madame, si mes chevaux n’étaient pas rendus, et si j’osais ravir à