Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/218

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si demain je n’ai nulles bonnes nouvelles à vous dire, je vous avertis qu’il faudra me rendre ces avances, ou d’une façon ou d’une autre ; et en disant cela, il nous mit honnêtement toutes les deux à la porte de son cabinet. — Un moment monsieur, dit Clémentine, expliquez mieux ce que vous nous annoncez, comment voulez-vous que nous vous rendions vos avances, si nous ne trouvons pas nos effets ? Vous vous acquitterez comme s’acquittent des femmes, dit Dom Laurent, n’ont-elles pas toujours des moyens, et reportant sa main sur la croupe de Clémentine… Ne voilà-t-il pas de quoi me payer amplement. Nous serions indignes du prêt que vous voulez nous faire, si nous consentions à ces moyens de vous rembourser, répondis-je en colère, et le mépris que vous auriez pour nous, devrait vous empêcher de nous être utile… Je n’entends rien à tout celà dit l’Alcade avec un visage un peu moins composé, voilà ce que vous me demandez, ou vous me le rendrez, ou je m’acquitterai moi-même