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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/237

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d’introduire un commissionnaire chargé d’une lettre importante pour nous. Qu’il entre, répondis-je, ne négligeons rien dans notre situation ; les plus petites lueurs peuvent amener au grand jour… Un laquais, sans livrée, paraît, et ayant posé une lettre sur la table, il décampe sans qu’il soit possible de le retenir, et sans proférer une parole. J’ouvre la lettre : voici ce que j’y trouve.

« Le duc de Cortéreal a eu des nouvelles de la perte que vous venez de faire ; il peut vous donner des indications sûres, relativement à vos effets volés. Le même homme qui vous remet ce billet, viendra vous prendre, avec une voiture, dès qu’il sera nuit : on vous conduira hors du faubourg de Bèlem, dans une maison de plaisance, située à quelques milles de-là, appartenant au Seigneur qui paraît s’intéresser à vous ; une fois que vous y serez, l’une et l’autre, pour prix d’une obéissance sans bornes à ce qui vous sera