Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/467

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sait jusqu’à la faculté de pouvoir suivre mes conducteurs. Nous parvinmes enfin à une dernière porte qui s’ouvrit au plus léger bruit que notre guide fit à la serrure, nous entrâmes seules, nos gardes se retirèrent après nous avoir vu passer devant eux.

Au milieu d’une haute et grande salle voûtée, de forme parallélogramme, uniquement éclairée par des lampes, était une longue table, autour de laquelle se trouvaient assis le grand inquisiteur, le grand vicaire de l’archevêque, obligé d’assister à ces cérémonies, et le greffier. Dans trois des coins de ce fatal endroit, se voyaient les différens préparatifs des trois supplices employés communément à l’inquisition. — Celui de la corde, celui de l’eau, et celui du feu[1] ; deux bour-

  1. La torture de la corde se donne en liant le criminel à une corde par les bras renversés en arrière. Par le moyen de cette corde qui joue dans une poulie, on enlève le patient de