Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/171

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les fenêtres s’ouvrirent, on tira les contrevents, les croisées se refermèrent ainsi que les volets, et l’obscurité devint telle, qu’il me fut impossible de savoir s’il y avait même de la lumière dans les appartemens ; — voyant ma présence inutile, je me retirai. J’engageai ce soir-là quatre de mes amis à aller s’établir chacun sur une des quatre routes qui aboutissent à Blamont, et leur fit promettre d’y rester jusqu’à l’avertissement qu’ils recevraient de moi pour revenir. Leur consigne était d’examiner, avec la plus scrupuleuse attention, toutes les voitures qui iraient et viendraient sur ces routes, et de me rendre le compte le plus exact des personnes qui seraient dedans.

Le vingt-trois au matin, les croisées de la chambre de Sophie s’ouvrirent, mais le concierge y parut seul, il laissa les fenêtres ouvertes jusqu’après le départ de ces messieurs, alors il les referma à demeure comme elles le sont, quand personne n’habite cette chambre. Il n’y eut