Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/315

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sible que je la revoie jamais !… et sans répondre. — Eh bien, voulez-vous que j’aille vous chercher quelques légers alimens ? — non, en vérité ; — et cependant à force d’instances, je l’obligeai à avaler un œuf frais, dans lequel je battis quelques gouttes d’élixir. Nous employâmes ensuite le peu de temps qui nous restait, à assurer nos mesures ; je convins avec elle, que dans tous les cas, Julie me ferait un détail exact de ce qui se passerait au château de Blamont, dès qu’Aline y serait ; et Aline me promit de son côté de m’écrire le plus souvent qu’elle pourrait, et d’observer avec exactitude tout ce qui était convenu entre nous… L’heure pressant, elle s’habilla ; quand on lui présenta une robe noire, elle la baisa avec transport ; ah ! mon ami ! dit-elle, en me regardant, voilà la dernière couleur que je porterai de ma vie… À peine était-elle prête, que le président me fit dire qu’il m’attendait dans les salles d’en bas, et qu’il me priait de lui ame-