Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/344

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chambre avec une grande vitesse, elle me demanda un verre d’eau… Voilà, dit-elle en le prenant, le dernier repas que je veux faire à Blamont. — Mademoiselle, lui dis-je, croyant la voir un peu remise, et lui supposant des moyens de fuir qu’elle allait me communiquer, ce repas ne vous donnera pas de grandes forces, si vous avez envie d’aller loin. — Assurément, me dit-elle d’un air ouvert et libre, assurément, ma bonne amie, j’irai fort loin… Peut-on trop fuir un tel séjour !… Elle me demanda son écritoire, je le lui donnai,… elle me dit de la laisser tranquille jusqu’à ce qu’elle sonna. — J’obéis, elle écrivit jusqu’à sept heures,… alors, elle me fit entrer, et après m’avoir fait asseoir, regarde les souscriptions de ces lettres, me dit-elle,… je les lis ; sur l’une était écrite à mon meilleur ami ; je gage, lui dis-je, que celle-la est pour monsieur Déterville, — Assurément,… je lus l’autre, il y avait, à celui que j’idolatrerai même au delà du tombeau… oh ! pour celle-là, lui dis-je, je mettrai le nom quand vous voudrez, et elle sourit… Sur la troisième était :