Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/63

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assommans de certains jours d’été, où toutes nos facultés engourdies par le volume d’air qui les absorbe, ne se désignent même plus dans l’organisation… Ma comparaison n’est-elle pas juste ? Un sot ne vous a-t-il jamais fait éprouver une douleur physique ? N’avez-vous pas senti à son approche, ou à ses discours, une commotion pareille à celle dont je vous parle ?

Oh, mon ami ! je vous aurai vu quand vous lirez celle-ci ; la main qui vous la rendra, aura senti le plaisir de serrer la vôtre ; nos yeux se seront parlés, nos ames se seront entendues. Puisse ne pas être interrompue cette innocente façon de nous entretenir cet hiver.

Le président est toujours le même ; ma mère ne sait à quoi attribuer cet extraordinaire empressement ; il y passe une partie des nuits, et je vous réponds que sa chère femme n’en est pas plus contente ; elle aimerait bien mieux la plus profonde indifférence, que ces émotions presque toujours désordonnées, fruit du dérègle-