dans cette ville, sous le nom de l’angelus du duc
de Bourgogne ; et voilà comme dans ces siècles de
ténèbres la superstition se mêlait toujours au
crime.
De tous les princes, le duc de Berri fut le seul qui voulut absolument faire poursuivre le coupable ; mais on ne vint point à bout de l’atteindre, et l’on se doute bien de la part qu’eut la reine à la négligence d’une démarche dont le succès était certain sans les entraves qu’elle y mit.
En se moquant de la faiblesse du duc de Bourgogne, Isabelle dut au moins lui savoir gré de sa retenue. Elle avait promis de le servir, elle le fit.
La duchesse d’Orléans crut devoir venir à Paris implorer la justice du roi, et chercher des vengeurs à un époux qui, malgré son inconstance et sa légèreté, la laissait pourtant mère de plusieurs enfants.
On se souvient de ses liaisons avec le roi et de l’arrangement très immoral qui avait existé entre la reine, le duc d’Orléans et elle. Tout s’oublia dans une telle circonstance : ignorant d’ailleurs les secrètes liaisons d’Isabelle avec le duc Jean, et la part que la reine avait aux horreurs qui venaient de se commettre, Valentine ne pensa plus qu’à ce que lui prescrivait ses devoirs d’épouse et de mère. Elle arriva suivie du comte d’Angoulême, l’un de ses enfants, et de la jeune reine d’Angleterre qui