avec l’Angleterre, qui venait de lui envoyer des
députés pour traiter du mariage du prince de
Galles avec sa fille ; mais toutes ses manœuvres
furent connues de la cour et ne servirent qu’à fortifier
la méfiance qu’on avait de lui.
Voulant néanmoins ménager la reine et réparer sa première sottise, ainsi qu’il l’avait promis, il ne cessait de servir chaudement les intérêts de sa complice. En conséquence, il lui fit envoyer par Henri V des ambassadeurs pour décider le mariage de ce monarque avec Catherine de France, sixième fille d’Isabelle.
Ce fut à peu près vers ce temps que cette femme perfide usa d’un des moyens les plus fourbes et les plus adroits qu’il fût possible d’inventer pour décider le duc de Bourgogne à rentrer dans Paris.
Quatre jeunes seigneurs fort aimés du dauphin, quoiqu’ils fussent tous quatre Bourguignons, furent soupçonnés de corrompre les mœurs du jeune prince. Sur ces avis, la reine, de sa propre autorité, se transporte aussitôt au Louvre et fait arrêter les quatre amis du dauphin, en ajoutant au prétexte que nous venons d’alléguer celui que ces jeunes seigneurs devenaient suspects à la cour, puisqu’ils étaient de la faction du duc Jean. Le dauphin furieux s’empressa de se plaindre au duc de Bourgogne, et dans une lettre pleine d’amitié, il lui dit