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ISABELLE DE BAVIÈRE


pénétrèrent jusqu’au pavillon construit au milieu de l’enceinte et dans lequel devaient se tenir les conférences.

Catherine parut avec toute cette coquetterie que savait déployer sa mère. L’entrevue acheva ce qu’avait si bien commencé le portrait, et ce fut aux pieds de sa future épouse que Henri fit serment de vaincre.

Mais l’adroite Isabelle à qui n’échappait aucune des impressions d’un sentiment qu’elle avait si souvent éprouvé cessa, par un raffinement bien digne d’elle, de faire paraître sa fille aux colloques suivants. Henri ne fut pas la dupe de cette petite ruse, beaucoup de fierté régna de part et d’autre dans la seconde entrevue, et quoique le duc n’eût pas lieu d’être fort satisfait, le traité néanmoins se conclut sans empêchement ; mais tout se brouilla bientôt et le duc de Bourgogne ne pensa plus qu’à voir le dauphin. Pouilly-le-Fort fut choisi pour le lieu de cette entrevue.

C’est l’obscurité des routes de ce labyrinthe qui fait dire aux historiens que la cause des crimes de ce siècle est impénétrable, et c’est précisément la certitude où ils se croient d’en avoir pénétré les motifs qui leur fait affirmer que le duc usa de toutes sortes de souplesses dans cette entrevue de Pouilly, et cela par l’entremise d’une