digne ami d’Isabelle, ton âme modelée sur celle
de cette femme perfide n’était pas faite pour
jamais offrir de la franchise ! et le moment où
elle en faisait paraître davantage était nécessairement
celui où ce sentiment vertueux était le
plus indignement outragé par toi.
Les principales conditions du traité avec le jeune Charles furent que ces deux princes partageraient tour à tour le gouvernement, et que l’oubli du passé serait total.
Les bons et crédules Parisiens furent comblés de joie d’une réconciliation qui paraissait assurer leur repos, mais ils n’en devinrent bientôt que plus malheureux, quand ils commencèrent à reconnaître jusqu’à quel point ils pouvaient compter sur cette réconciliation qui en effet dura peu. Pourquoi, si elle eût été sincère, ces deux princes réunis n’eussent-ils pas de même réuni leurs troupes pour s’opposer aux hostilités des Anglais qui ravageaient déjà les faubourgs de Paris ? Telle était pourtant une des principales clauses du traité. Par quelle raison ne s’exécutait-elle pas ? Si le duc Jean eût été sincère, par quelle raison transférait-il la cour à Troyes, puisqu’il s’obligeait à la préserver dans Paris de toutes les insultes qu’elle eût pu recevoir ? Pourquoi ces deux princes étant convenus à Pouilly-le-Fort de se revoir à