vant la convention, vient chercher les deux époux
et l’on part.
Vous voyez, dit le jeune cousin de Lurcie en entrant avec le mari et la femme dans une maison extrêmement isolée, vous voyez que ceci n’a pas trop l’air d’une fête publique ; pas une voiture, pas un laquais, je vous l’ai dit, nous sommes absolument seuls. Cependant quatre grandes femmes d’environ trente ans, fortes, vigoureuses et de cinq pieds et demi de haut chacune, s’avancent sur le perron et viennent le plus honnêtement du monde recevoir M. et Mme de Bernac. — Voilà ma femme, monsieur, dit d’Aldour en en présentant une d’elles, et ces trois-ci sont ses sœurs ; nous nous sommes mariés ce matin à la pointe du jour à Paris, et nous vous attendons pour célébrer les noces. Tout se passe en politesses réciproques ; après un instant de cercle dans le salon, où Bernac se convainc à son grand contentement qu’il est aussi seul qu’il a pu le désirer, un laquais annonce le dîner, et l’on se met à table ; rien de plus gai que le repas, les quatre prétendues sœurs très accoutumées aux saillies, unirent à table toute la vivacité et tout l’enjouement possibles, mais comme la décence ne s’oubliait pas une minute, Bernac trompé jusqu’au bout se croit dans la