Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/287

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invective, d’une menace ou d’un reproche. Le sang paraît ; Rodin s’extasie, il se délecte à contempler les preuves parlantes de sa férocité ; il ne peut plus se contenir ; son vit gonflé, distille le foutre ; il s’approche de l’enfant, contenu par Célestine, qui fait voir à son frère le cul qu’il desire. Le bougre, en furieux, se présente à la brèche. Fais-le entrer, dit-il tout bas à sa sœur ; et du bout de la tête de l’énorme machine, il attaque légèrement le petit trognon de rose qui se présente à lui : que ne donnerait-il pas pour aller plus avant ? mais il n’ose. Célestine le secoue de nouveau ; et le cruel recommençant à frapper, achève d’entr’ouvrir, à force de cinglons, cet asyle des grâces et de la volupté ; il ne sait plus où il en est ; son ivresse est au point de ne plus même lui laisser l’usage de sa raison ; il jure, il blasphême, il tempête ; tout ce qu’il voit de charmes est traité avec la même rigueur ; les reins, les cuisses, les fesses, ce qu’il peut saisir en dessous du plus joli petit con-vierge, tout se déchire, tout se flagelle en détail ; rien n’est soustrait à ses barbares coups : à la violence dont sa sœur le pollue, on dirait qu’elle pompe une citerne, Le scélérat s’arrête ce-