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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/54

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caractères de la luxure la plus effrénée éclataient dans ses regards sournois.

Vous ne comptiez que sur une femme aujourd’hui, monsieur, lui dit la Desroches en entrant : eh bien, j’ai cru ne pas vous déplaire en vous en amenant deux ; l’une d’ailleurs ne se prêtant qu’avec beaucoup de peine à vos plaisirs, j’ai imaginé qu’il n’y aurait nul inconvénient de vous en conduire une seconde, pour encourager et contenir la première : et qu’elle est cette fille, dit Dubourg sans se déranger, en jetant sur la Delmonse un coup-d’œil mêlé de cinisme et d’indifférence ? Une jolie femme de mes amies, répondit la Desroches, dont l’excessive complaisance égale les charmes, et qui va vous devenir peut-être aussi utile dans les plaisirs que vous vous promettez pour le moment, que dans ceux que vous projettez pour la suite avec la belle et l’intéressante Justine. Comment, dit Dubourg, tu crois qu’une séance ne terminera pas tout ceci ? Il serait possible, reprit Desroches, et c’est dans cette appréhension que j’ai cru que l’intervention de mon amie pourrait toujours devenir nécessaire. Allons, nous verrons, dit Dubourg ; sortez Desroches, sortez, vous mettrez tout cela sur le