Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/59

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chant à cheval sur les reins de Justine, qu’elle fixe par ce moyen perfide aux luxures brutales de Dubourg ; vraiment oui, c’est cela, répond le libertin, en faisant précéder quelques claques assez bien appliquées et sur l’un et sur l’autre cul qu’on offre à ses passions ; oui, c’est cela, voyons si je pourrai essayer du sodome. Le bougre tente, mais ses feux trop ardens s’éteignent dans l’effervescence de l’entreprise. Le ciel venge Justine des outrages où le monstre veut la livrer, et la perte des forces de ce libertin avant le sacrifice, préserve cette malheureuse enfant d’en devenir la triste victime.

Dubourg n’en devient que plus insolent ; il accuse Justine des torts de sa faiblesse, il veut les réparer par de nouvelles injures et par des invectives encore plus mortifiantes ; il n’est rien qu’il ne dise, rien qu’il ne tente, rien que sa perfide imagination, la dureté de son caractère, la dépravation de ses mœurs ne lui fasse entreprendre ; la mal-adresse de Justine l’impatiente ; elle est loin de vouloir agir ; c’est beaucoup pour elle que de se prêter ; cependant, rien ne réussit ; la Delmonse elle-même, avec tout son art, ne parvient pas à rendre à la vie cet engin énervé par une