Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/77

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est donc le nouveau piège que vous me préparez ! Est-il possible qu’une maîtresse abuse aussi cruellement de l’impuissance et de la misère d’une malheureuse domestique ! Oh ! quelle horreur, grand Dieu ! et quel crime vous commettez envers toutes les loix divines et humaines ! Oh ! nous allons bientôt, j’espère, nous souiller plus énergiquement, dit Dubourg en se relevant et colant ses lèvres impures sur la bouche délicate de Justine, qui se retire avec dégoût… Oh ! oui, oui, poursuit ce monstre, nous allons nous livrer bientôt à d’autres crimes, et j’espère qu’à la fin cette fière vertu ne trouvera plus de défense ; en même-tems Justine est saisie, dépouillée, et offerte à l’instant toute nue, par les femmes de Delmonse, aux immodestes projets du financier.

Dubourg, presque sûr, à ce qu’il prétend, de foutre au moins deux coups cette fois-ci, réserve pour le dernier celui des deux pucelages de Justine, dont il fait le plus de cas, et c’est celui du con que l’on présente à ses premiers feux, Le scélérat s’avance ; c’est Delmonse elle-même qui le conduit, et qui, le glaive du paillard à la main, s’apprête à l’enfoncer au sein de la victime ; mais Du-