Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/78

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bourg, toujours partisant des détails, veut préluder par quelques-uns de ces petits supplices libidineux dont les jouissances ont tant d’empire sur ses sens engourdis ; idolâtre du cul, le coquin veut le voir ; celui de Justine est si joli, on le lui expose ; il le claque, refait placer, soufflète la victime, lui manie brutalement la motte, lui pince les tetons, s’égare sur les trois beautés qui l’entourent veut leur faire subir les mêmes épreuves ; l’une des femmes de Delmonse sur-tout, grande créature de dix-sept ans faite à peindre, et belle comme un ange, paraît l’échauffer incroyablement : par malheur on le branle, et très-adroitement, pendant qu’il prélude. Hélas ! le même accident qu’à la première séance arrive encore à celle-ci ; Dubourg n’a que le tems de se jeter sur Justine ; les voies bien imbibées lui sont présentées entr’ouvertes ; mais l’arme plie à mesure que s’en exhale la liqueur qui la tient en arrêt, Dubourg, dont la décharge est impétueuse, perd la tête en y procédant ; il n’a plus ni assez de présence d’esprit, ni assez de force pour enfiler droit. Ah ! foutre Dieu, sacré nom d’un Dieu, s’écrie-t-il en accablant de soufflets et de coups de poings la pauvre Justine, et lui barbouil-