Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/79

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lant le con de foutre, ah ! double foutre Dieu que j’abhorre, mon projet est manqué.

Ne t’effraie pas, Dubourg, dit Delmonse, le Dieu ou le Diable qui protège cette petite garce ne sera pas toujours vainqueur, elle succombera ; répare tes forces, j’ai de quoi te les rendre ici ; elle lui frotte en même-tems les couilles avec une liqueur dont elle connaît la vertu, lui fait servir un bouillon, composé d’aromates et d’épices, dont l’effet est, dit-elle, assuré. De nouvelles provocations des trois femmes se joignent à ces stimulans : il n’est rien que les coquines ne fassent, rien que leur lubricité n’invente, aucun goût qu’elles ne préviennent, aucune fantaisie qu’elles ne devinent, aucune passion qu’elles n’échauffent ; tantôt victimes, et tantôt prêtresses, elles reçoivent actuellement ce qu’elles viennent de donner tout-à-l’heure, et le joli corps de Justine toute nue, qu’on ne cesse d’offrir au paillard, les larmes, les lamentations de cette belle fille, achèvent de donner à la scène tout le piquant qu’elle peut avoir. Dubourg bande ; il se rapproche de son objet. Comme c’est le con qu’il avait voulu attaquer, on lui suppose les mêmes desseins, on le lui représente : eh non, non, donnez-moi le