Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/80

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cul s’écrie-t-il, c’est ce foutu con qui m’a porté malheur, je les déteste ; un pucelage m’a tenté, mais on ne compose point avec la nature ; ne m’offrez que le cul, mes amies, c’est le cul seul que je veux foutre. Les charmantes petites fesses de Justine lui sont aussitôt montrées ; le paillard débute par des baisers qui prouvent à quel point cette délicieuse partie du corps d’une femme a d’empire sur lui. Delmonse, pendant que ses deux acolites écartent les fesses, continue de diriger l’instrument ; déjà les premières atteintes ont fait pousser un cri furieux à Justine ; mais le mouvement dérange l’attaque ; Dubourg veut s’y représenter ; Justine effrayée se démène avec tant de violence et d’agilité, qu’elle échappe aux bras qui la captivent, et se précipite sous le lit, en poussant d’affreux hurlemens ; là, comme dans une forteresse, notre héroïne retranchée proteste que ni prières, ni menaces ne seront capables de la faire déguerpir, et qu’elle périra plutôt que de se rendre. Le féroce Dubourg la pointe à coups de canne ; plus leste qu’une anguille, Justine évite tout : il faut l’écraser, dit Dubourg, il faut enfoncer le lit, et l’étouffer sous les matelats ; mais comme le paillard ne cesse de se faire bran-