Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/264

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de mes mains favorise ses attaques, pendant que l’autre chatouillera le trou de son cul. Libertin, dis-je, en lui obéissant, ton intention est elle donc d’en rester-là, et ce joli petit mont de Vénus ne sera-t-il donc point attaqué par toi ? Non, me dit le fidèle sodomiste, non, je débanderais à l’entreprise : il y a quinze ans que je ne touche plus à ce fruit, et quinze ans qu’il me fait horreur ; mais je vais fouetter. Il se retire en disant cela, saisit les verges que je lui présente, et se met à étriller sa fille, avec une telle violence, que le sang, dont nous avions besoin pour l’opération, s’écoule promptement sur les cuisses. Tu me trouves cruel, mon enfant, me disait Contarini ; mais on n’est pas le maître de ses passions ; plus celles ou nous nous livrons sont rafinées, et plus leurs excès sont affreux : et ici, le desir d’augmenter les tourmens de cette jolie petite malheureuse, m’inspira d’épouvantables conseils. — Quels sont vos projets sur cette fille, demandai-je. — La bien foutre, la fesser cruellement, m’en divertir ainsi trois mois, la forcer à prendre ensuite le voile ; et les coups de fouet, pendant ce dialogue, déchiraient toujours la plus belle peau du