Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/100

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pompe de ce vit, il la rend dans la bouche de celle dont il jouit ; on le fout ; il branle à droite la fille de dix-huit ans ; à gauche, il manie le cul de celle de quatorze ; et singulièrement excité par le joli con de Justine, par ce con presque vierge, et que rend toujours pur la vertu sans tache de cette malheureuse fille, le coquin décharge encore une fois, en poussant des cris que l’on entendrait d’une lieue, sans les précautions du local.

Cependant, Severino pense enfin qu’il est possible que cette infortunée ait besoin de quelque chose ; on lui présente un verre de vin d’Espagne ; mais, peu sensible à ces attentions intéressées, elle se livre au chagrin violent qui déchire son ame. Quelle situation, en effet, pour une fille qui mettait toute sa gloire et toute sa félicité dans sa vertu ! qui ne se consolait des maux de la fortune que par la joie d’être toujours sage ! Justine, accablée, ne put tenir à l’horrible idée de se voir aussi cruellement flétrie par ceux même de qui naturellement elle devait attendre le plus de secours : ses larmes coulent en abondance ; ses cris plaintifs font retentir la voûte, elle se roule à terre, elle meurtrit son sein, elle arrache ses cheveux, invoque ses bourreaux,