Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leur demande la mort. Le croira-t-on ? Oui, ceux qui connaissent l’ame des libertins ne se surprendront d’aucun de ces mouvemens bizarres. Ce spectacle affreux irrite ces monstres. Oh ! foutre, dit Severino, jamais plus belle scène ne s’offrit à mes yeux ; voyez l’état où elle me met ; il est inoui ce qu’obtiennent de moi les douleurs féminines ! Reprenons cette garce ; et pour lui apprendre à heurler de la sorte, il ne faut plus la ménager : il dit ; et s’approchant, les verges à la main, il fouette Justine à tour de bras. Quel excès de férocité ! Se pouvait-il que ces monstres le portassent au point de choisir l’instant d’une crise de douleur morale aussi violente que celle qu’éprouvait leur victime, pour lui en faire subir une physique aussi barbare. Un giton suce Severino pendant qu’il opère ; une fille le fouette ; après cent coups, Clément paraît, il en applique le même nombre ; on le fout pendant qu’il flagelle ; la plus jeune des filles le branle. Antonin suit, et fouette le devant ; il frappe depuis le nombril jusqu’au dessous de la motte ; il est socratisé par une femme, branlé par une autre. Ambroise, que gamahuche en cul la fille de quinze ans, et que suce le giton de huit, reprend le cul pour