Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/105

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cuisses, ainsi que nous venons de le dire s’écartaient prodigieusement, il en résultait que la motte et le vagin s’offraient dans un tel point d’élévation et d’élargissure, qu’on eût dit qu’ils allaient se fendre. À peine la machine fut-elle apportée, que Jérôme et Clément proposèrent d’y mettre Justine. Severino, qui trouvait à cette infortunée le plus beau cul du monde, et qui voulait s’en amuser quelque tems représente qu’elle en avait assez pour le premier jour ; qu’il fallait la laisser reposer, et… mais Jérôme interrompt ; il dévore des yeux cette intéressante créature ; son caractère féroce ne lui permet pas de mettre aucune borne à ses desirs ; il combat la tolérance de Severino. Est-ce donc pour se reposer qu’une putain est ici, dit Jérôme en fureur ? en voulons-nous faire des dames ou des poupées de toilette ? jusques à quand souffrirons-nous que l’on nous parle toujours d’humanité au sein du crime et de la luxure ? Une fille n’eût-elle été ici qu’une heure, dut-elle crever dans la seconde, des peines ou des tourmens infligés par nous, elle aurait accompli son sort, et nous n’aurions rien à nous reprocher. Est-ce donc pour autre chose que pour satisfaire nos passions que ces garces-