Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/106

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habitent parmi nous ? y entrent-elles pour un tems fixe ? Bannissons ces fausses retenues, et que nos yeux soient toujours ouverts sur la plus sage des loix que nous nous sommes imposé nous-mêmes. J’ouvre le livre, et je lis : « Un des membres de la société desira-t-il, pour sa simple satisfaction, la mort de tous les sujets composant les différens sérails de la maison, il sera défendu à aucun de ses confrères de lui résister, et tous, d’un commun accord, s’empresseront de favoriser ses desirs. » Je vais plus loin que Jérôme, dit Clément, entre deux filles, dont l’une le polluait par devant, l’autre par derrière ; je demande que la nouvelle arrivée soit, dès ce soir, soumise aux tortures du dernier supplice ; elle m’irrite au point que je ne puis plus la voir sans complotter contre ses jours, et je demande sa mort à l’instant. Je connais nos loix comme Jérôme, dit Severino flegmatiquement ; mais, en citant l’article qui favorise ses desirs, il a oublié celui qui peut les contraindre. J’ouvre le livre au même article, et j’y vois ensuite de ce qu’il vous a lu : « On observera néanmoins de ne procéder au jugement du sujet discrédité qu’à la