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le jeune homme ; j’étais obligée de lécher à genoux le trou du cul de ce libertin, qui pendant ce tems-là, enfonçait sa langue dans la bouche de la victime, en respirant, disait-il, avec délices, les soupirs du dégoût, de la frayeur et du désespoir ; il termina son opération dans la bouche de Clémentine, pendant que le jeune homme l’enculait, et qu’il s’amusait à me souffleter de toutes ses forces et à jurer comme un démoniaque.

Les punitions accomplies, le régent donne la liste des conviées à la directrice ; elle y voit le nom des femmes desirées, et l’état dans lequel on les veut ; ses mesures se prennent en conséquence.

Malgré les luxures épisodiques où le régent vient de se livrer, il est rare qu’il sorte de la salle sans une scène lubrique, à laquelle il emploie toujours douze ou quinze filles, et quelquefois jusqu’à vingt ; la directrice conduit ces actes libidineux, et la plus entière soumission de notre part y règne. Il passe de-là dans le sérail des garçons, où s’exécutent les mêmes choses.

Il arrive souvent qu’un moine desire une fille dans son lit, avant l’heure du déjeûner ; le frère geolier apporte une carte où est écrit