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ées, et bien sûrement, lui-même s’offrant comme une femme recevra l’hommage de cinq ou six garçons. — Oh ! quel homme ! — Tu ne vois encore rien ; il faut vivre avec eux depuis aussi long-tems que moi, pour être en état de les apprécier.

La journée se passa sans événements ; Justine n’était pas du souper. Allons, lui dit Omphale, il faut passer chez Victorine ; tu te rappelles les engagemens que tu as pris ; n’y manquons pas, puisque tu es libre.

Ah ! c’est vous, dit la directrice en voyant entrer Justine. Oui, madame, répondit Omphale ; elle se souvient que vous l’avez desiré pour ce soir ; elle accourt à vos ordres. C’est bon, dit Victorine ; tu resteras aussi, Omphale. Je bande pour toi, ma bonne, continua la tribade, en langottant cette jolie fille ; je vais faire venir des garçons ; nous souperons tous cinq, et nous nous en donnerons. Au simple son d’une cloche, deux charmans fouteurs, de vingt à vingt-deux ans, parurent ; et Victorine, après les avoir baisé un quart-d’heure chacun, les avoir branlé, sucé, langotté, leur dit : Augustin, et vous, Narcisse, voilà deux jolies filles que je vous livre ; arrangez avec elles des tableaux assez lascifs