Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/258

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nouvelles réformes, lorsque Severino entra un jour dans la salle, en qualité de régent de fonction. Il paraissait très-enflammé ; une sorte d’égarement se peignait dans ses yeux ; on se met en haie, il examine, place une douzaine de femmes dans son attitude chérie et s’arrête particulièrement à Omphale, troussée jusqu’au-dessus des reins, et penchée sur un canapé. Il l’examine long-tems dans cette posture, en se faisant branler par la directrice ; il baise le cul que lui présente cette charmante créature, fait voir qu’il est en état de foutre, et ne fout pas. La faisant ensuite relever, il lance sur elle des regards où se peignent à-la-fois la luxure et la méchanceté ; puis, lui appliquant à-tour-de-reins un vigoureux coup de pied dans le derrière, il l’envoye tomber à vingt pas de lui. La société te réforme, putain, lui dit-il, elle est lasse de toi ; sois prête à l’entrée de la nuit, et je viendrai moi-même te conduire au tombeau. Omphale s’évanouit ; cette syncope allume sa fureur ; il ne peut passer auprès d’elle sans se sentir vivement excité : Qu’on me la présente, s’écrie-t-il ! La victime, aussi-tôt replacée, offre au perfide Severino le plus beau des culs ; il s’y introduit en blasphémant ; douze fessiers l’en-