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n’y a d’autres Dieux que le plaisir ; c’est à ses seuls autels que nous devons sacrifier. — Crois-tu, Jérôme ? — Oh ! oui, oui, c’est mon cœur qui me le dit, et c’est mon cœur qui te l’assure. — Mais, comment faut-il s’y prendre pour connaître ce plaisir ? — Se branler, tu le vois ; quand on a bien secoué cela, il en sort une liqueur blanche, qui nous fait pâmer d’aise ; à peine a-t-on fini, que l’on voudrait recommencer… Mais, pour toi, dès que tu n’as rien, je ne vois pas trop comment il faudrait s’y prendre. Tiens, Jérôme, répondit ma sœur, en plaçant une de mes mains sur son clitoris ; la nature m’a parlé comme à toi, et si tu veux chatouiller cette petite crète que tu vois se durcir et s’élever sous tes doigts ; si, dis-je, tu veux la remuer légèrement, pendant que je secouerai ce que tu me fais empoigner ; ou je me trompe fort, mon ami, ou nous aurons du plaisir tous deux.

À peine eus-je fait ce que desirait ma sœur, que je la vis s’étendre… soupirer, et la petite friponne m’inonda les doigts ; je me pressai de répondre à cet élan de volupté, et me courbant sur elle en baisant sa bouche, et me branlant moi-même, je la payai de la même monnoie. Ses cuisses, sa motte furent inondés