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avilie, mais une figure enchanteresse, beaucoup d’intérêt dans l’ensemble, peu de gorge, un derrière rond et fort bien coupé,

La troisième avait vingt ans, faite à peindre, la plus belle gorge et les plus belles fesses du monde, de superbes cheveux blonds, des traits fins, réguliers et doux, un peu moins timide que les deux premières.

La quatrième avait vingt-cinq ans ; c’était une des plus belles femmes qu’il fût possible de voir ; de la candeur, de l’honnêteté, de la décence dans le maintien, et toutes les vertus d’une ame douce, la plus belle carnation qu’on pût voir, des hanches et une croupe qui auraient pu servir de modèle.

La cinquième était une fille de trente ans, enceinte de sept mois, l’air langoureux et souffrant, de beaux yeux pleins d’intérêt, un air de vierge.

La sixième avait trente-deux ans, brune, fort vive, de beaux yeux, mais ayant perdu toute décence, toute retenue, toute pudeur, le cul médiocre et fort brun, beaucoup de poil, même au trou du cul.

Les conviées et les jeunes garçons entremêlaient les moines à table. Nous connaissons déjà l’un de ces jeunes garçons ; il ne nous reste plus qu’à parler des autres.