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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/354

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foutre, cela m’est égal ; résignes-toi sur-le-champ, coquine, ou je te fais tenir par l’homme qui attend, près d’ici mes ordres ; et si tu m’y forces, putain, attends-toi à la plus extrême rigueur. — Faites ce que vous voudrez, monsieur, il m’est impossible de me prêter à une telle infamie.

John paraît aussi-tôt ; il était muni de deux pistolets ; il en remet un à Verneuil, et tous deux appliquent le bout de l’arme qu’ils ont en main, sur une des tempes de Justine. La malheureuse effrayée, se place. Contiens l’attitude, dit Verneuil au valet, en se mettant à cheval sur le sein de notre héroïne, et fais-lui ouvrir la bouche avec le canon de ton pistolet, si elle le refuse de bonne grace ; point de pitié pour une fille désobéissante. Hélas ! tout ne s’arrange que trop suivant les desirs de cet homme infâme. Il tâte avec son cul s’il est perpendiculairement placé sur le visage de Justine ; l’y voyant d’à-plomb, il lâche sa bordée, et remplit la bouche de cette pauvre fille, de la plus infecte et de la plus dégoûtante matière. Ce n’est pas tout, dit-il en se relevant pour contempler son odieux ouvrage, il faut qu’elle avale. Justine est me-