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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 5, 1797.djvu/280

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mon ame, tout ce qui en porte l’empreinte me devient cher ; la nature m’a fait pour l’aimer, il faut qu’en abhorrant la vertu, je tombe malgré moi, sans cesse aux pieds du crime et de l’infamie. Viens, Juliette, je bande, présente-moi ton beau cul, que je le foute, je vais mourir de plaisir en imaginant que je rends victime de ma lubricité le rejetton de celle de mon avarice. — Oui, fouts-moi, Noirceuil, j’aime l’idée de devenir la putain du bourreau de tous mes parens, fais couler mon foutre au lieu de mes pleurs, tel est le seul hommage que je veuille offrir aux cendres abhorrées de ma famille. Nous réveillâmes les accolites ; Noirceuil se fit enculer en me sodomisant, et ayant établi les fesses de sa femme au-dessus de mes reins, il les lui mordit, les lui pinça, les lui claqua, et tout cela d’une telle force, que la pauvre créature avait le cul tout meurtri quand Noirceuil eut perdu son foutre.

Dès l’instant je fus établie dans la maison. Noirceuil ne voulut pas même me laisser retourner chez la Duvergier pour y prendre mes hardes ; il me présenta le lendemain à ses domestiques, à ses connaissances,