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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 5, 1797.djvu/302

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Mais Mondor, en augurant aussi bien de ses forces, n’avait pas consulté la nature. Allons, me dit-il, au bout d’un couple d’épreuves, suffisant à me faire voir quel allait être le genre de ses attaques, allons, je vois bien qu’il faut encore quelques véhicules ; et le groupe rompu, nous l’entourâmes toutes les sept. Alors, la duègne nous ayant armé chacune d’une bonne poignée de verges, nous tombâmes tour à tour sur le vieux cul ridé du pauvre Mondor, qui pendant que l’une fouettait, maniait les appas des six autres. Nous l’étrillâmes jusqu’au sang, et rien n’avança la besogne. Oh, ciel ! nous dit le pauvre homme, me voilà réduit aux dernières extrémités ; et tout suant, tout haletant, le vilain nous considérait pour nous demander des secours. Mes demoiselles, nous dit en ce moment la compâtissante duègne en rafraîchissant par des lotions d’eau de Cologne, les fesses déchirées de son maître, je ne vois plus qu’un seul moyen pour rappeler monsieur à la vie : et quel est ce moyen, madame, répondis-je, il n’en est point que nous n’adoptions pour le tirer de cette langueur : eh bien, répondit la duègne, je vais l’étendre sur ce canapé ;