Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 5, 1797.djvu/313

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de tes jours ; et Gode, bien loin de saisir le double sens des perfides paroles de Noirceuil, arrosait des larmes de sa joie les mains de son prétendu bienfaiteur. Allons, Gode, poursuivit mon amant, un peu de complaisance pour la dernière fois, quoique je n’aime guères les femmes grosses, laisse moi t’enculer en baisant les fesses de Juliette ; tout s’arrange, je n’avais jamais vu Noirceuil si passionné. Comme l’idée d’un crime ajoute à la volupté ! lui dis-je tout bas. — Étonament, me répondit Noirceuil ; mais le crime où serait-il, si elle t’avait réellement volé ? — Tu as raison, mon ami. — Eh bien, console-toi, Juliette, console-toi, le crime est donc dans toute son étendue ; car je suis le seul coupable en cette aventure ; cette malheureuse est aussi innocente que toi, et il l’enculait pendant ce tems-là, en baisant ma bouche et claquant mon derrière ; je l’avoue, ce comble de scélératesse me fit aussitôt décharger ; en saisissant la main de mon amant et la portant à mon clitoris, je le priai de juger par le foutre dont il retira ses doigts tout couverts, du puissant effet de son infamie sur mon cœur ; il me suit de près, deux ou trois coups de reins furieux accompagnés