femme qui nous conduisait, que j’étais la seule courtisane des quatre ; ma jeunesse, ma beauté, avaient engagé le duc à franchir les règles qu’il s’était imposées, de ne jamais voir de femmes du monde. Mes compagnes étaient de jeunes ouvrières en modes, entièrement étrangères à ces parties, filles honnêtes, bien élevées, et seulement séduites par les grosses sommes que donnait le duc, et par l’assurance que, se bornant à la fustigation, il n’attenterait pas à leur virginité ; nous avions cinquante louis chacune ; vous allez voir si nous les gagnâmes.
Introduites toutes quatre dans un appartement magnifique, notre conductrice nous dit d’attendre, tout en nous déshabillant, les ordres qu’il plairait à monseigneur de nous signifier.
Ce fut alors que je pus examiner à loisir les graces naïves, les charmes délicats et doux de mes trois jeunes camarades ; rien n’était aussi svelte que leur taille, rien de frais comme leur gorge, rien d’appétissant comme leurs cuisses, rien de potelé, rien de mignon comme leurs trois charmans derrières ; je dévorais ces filles des plus tendres baisers, et surtout Minette, elles me les rendirent avec une