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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/181

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voyant avaler son foutre, se jette ardemment sur moi. Ah sacredieu, dit-il, trop de promptitude m’a perdu ; mais je vais réparer ma faute. Le fripon n’avait pas débandé, il me renverse sur une large bergère, imprime ses lèvres sur les miennes encore toutes mouillées de son sperme, et m’enconne avec une roideur bien rare, quand la perle est encore au bout ; de mes jours, je n’avais été si bien foutue ; Delcour me lima trois-quarts d’heures, il se retira par prudence quand il se sentit près de décharger ; et moi, faisant couler une seconde fois dans ma bouche un foutre épais, qui n’était dû qu’à mon con, j’avalai bientôt cette seconde dose, avec les mêmes délices que la première.

Delcour, dis-je, dès qu’un peu revenue à moi, je pus raisonner mon extravagance, vous êtes sans doute très-surpris de la manière leste avec laquelle je vous ai reçu ; une conduite si légère, des avances si promptes, vont me faire prendre par vous, pour une grande putain ; à quelque point pourtant que je méprise ce que les sots appellent réputation, je ne veux pas vous laisser ignorer que c’est bien moins à ma coquetterie, bien moins à mon physi-