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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/183

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dame, me dit alors ce jeune homme, avec le plus grand respect, je ne vous demande que votre protection et vos bontés, — Vous aurez toujours l’une et l’autre ; mais il faut que vous vous prêtiez jusqu’au bout, à tout le désordre de mon imagination, et je vous préviens qu’avec vous, uniquement à cause du préjugé vaincu, elle ira peut-être un peu loin. Et comme Delcour depuis un instant, s’était remis à manier ma gorge d’une main, en me branlant le clitoris de l’autre, et dardant de tems en tems sa langue dans ma bouche, je l’exhortai à être sage et à répondre avec vérité aux questions que j’allais lui faire. Dites-moi d’abord à quel propos il prit à Saint-Fond, lorsque je vous vis pour la première fois, la bisarre fantaisie de me faire frapper par vous sur les épaules. — Affaire de libertinage, madame, irritation de tête, vous connaissez le ministre. — Il vous emploie donc dans ses scènes de luxure ? — Toutes les fois que je suis à Paris. — Il vous a foutu, — Oui, madame. — Et vous lui avez rendu. — Assurément. — Vous l’avez battu, fouetté. — Souvent. — Ah foutre, comme cela m’excite, branlez, branlez… Et vous a-t-il fait