Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/227

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mais tenue par son père et sa mère ; Juliette et toi, Delcour, tenez-leur à chacun le bout d’un pistolet sur la tempe, et faites-leur voler le crâne s’ils bronchent en tenant leur enfant ; chargée de la mère, je brûlais de lui voir faire quelques résistances ; mais me consolant ensuite par la certitude qu’elle terminerait ses jours dans quelques supplices plus violens que celui-là, je cessai de me plaindre en moi-même de la soumission qui m’avait alarmé d’abord. La pauvre Julie traitée avec une fureur qui n’a pas d’exemple, fouettée premièrement avec des verges, le fut ensuite avec des martinets, dont chaque cinglon faisait jaillir le sang dans la chambre ; cela fait, il tombe sur le père, et ne le frappant qu’avec ce même martinet à pointe de fer, en trois minutes il le couvre de sang. La mère est aussitôt saisie, on la place sur le bord du canapé, les cuisses dans le plus grand écartement possible, et il la cingle de son martinet, en dirigeant les coups dans l’intérieur du vagin. Je le suivais par-tout, tantôt le branlant, tantôt le flagellant, tantôt suçant sa bouche ou son vit ; un mouvement de rage le rapproche de la jeune fille ; il lui applique deux soufflets d’une si terrible