Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/370

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Il ne tiendra qu’à toi, dit Noirceuil, et tu peux te damner à merveille avec ce bel enfant, je ne l’amène ici que pour cela ; il est le fils de la marquise de Rose, que tu fis mettre, il y a huit jours, à la Bastille, sous un vain prétexte de conspiration, qui n’avait, à ce que j’imagine, pour but, que de te procurer de l’argent et la jouissance de ce bel enfant ; la marquise sachant nos liaisons, m’a fait implorer ; je me suis fait donner un ordre, par tes premiers commis, pour la voir, et nous avons jasé ce, matin ; voici le résultat, de ma négociation, dit Noirceuil, en poussant le jeune Rose dans les bras du ministre, fouts et signe ; j’ai de plus, cent mille écus à te remettre… Il est joli dit Saint-Fond, en baisant le jeune homme…, extrêmement joli ; mais il arrive dans un bien mauvais moment… nous avons fait des horreurs ; je suis excédé… Je suis tranquille sur cela, dit Noirceuil, et tu trouveras dans les charmes de cet enfant, tout ce qu’il faudra, pour te rendre à la vie. Rose et Noirceuil qui n’avaient point soupé, se mirent à table dès qu’ils eurent fini ; Saint-Fond dit qu’il voulait que je fusse en tiers dans les plaisirs qu’il se promettait avec ce