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sont nuds ; ils se mêlent, ils jouissent indistinctement, et jamais un refus ne pourra soustraire un individu aux plaisirs d’un autre. Celui qui sera choisi, doit se prêter, doit tout faire : n’a-t-il pas le même droit l’instant d’après. Un individu qui se refuserait aux plaisirs de ses frères, y serait contraint par la force et chassé après.

13°. Dans le sein de l’assemblée, aucune passion cruelle, excepté le fouet, donné simplement sur les fesses, ne pourra s’exercer ; il est des sérails dépendans de la société, et dans lesquels les passions féroces pourront avoir le cours le plus entier ; mais au sein de ses frères, il ne faut que des voluptés crapuleuses, incestueuses, sodomistes et douces.

14°. La plus grande confiance est établie parmi les frères ; ils doivent entr’eux s’avouer leurs goûts, leurs faiblesses, jouir de leurs confidences, et y trouver un aliment de plus à leurs plaisirs. Un être qui trahirait les secrets de la société, ou qui reprocherait à l’un de ses frères les faiblesses ou les passions qui ont le bonheur de sa jouissance, serait exclu sur-le-champ.

15°. Près de la salle publique des jouissances,