Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/228

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était allumé, ses yeux égarés, ses cheveux flottaient sur son sein dégradé… Sa bouche écumait. Deux ou trois mots qu’elle balbutia en nous voyant entrer, me firent voir qu’elle était ivre ; les débris que j’apperçus près d’elle, achevèrent de m’en convaincre. Foutre, dit-elle à la marquise, je déchargeais quand vous avez frappé, voilà pourquoi je vous ai fait attendre ; quelle est cette petite putain ? Une de nos sœurs, répondit Salviati ; elle est tribade à ton exemple, et vient se faire branler comme toi. Libre à elle, répond la vieille Sapho, sans se bouger ; voilà des doigts, des godmichés et des cons ; qu’elle s’en donne ; mais que je la baise avant, elle est pardieu jolie ; et me voilà dans l’instant baisée, léchée, troussée, avant même que de m’en appercevoir. Je te laisse, dit la marquise à son amie. On m’attend là haut ; je te recommande la novice ; forme-la, je t’en prie, et aussitôt les portes se ferment : les quatre filles me sautent sur le corps, et dans un clin-d’œil me mettent aussi nue qu’elles ; je ne te rendrai point ce qui se passa… Ma pudeur souffrirait trop de ces détails ; tu sauras seulement que le libertinage et la débauche furent portés à leur