Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/204

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donc besoin, d’être jeune et joli pour faire couler du foutre ? Encore un coup : c’est dans toutes les jouissances, la chose sale qui attire le foutre, ainsi plus elle est sale et plus il doit voluptueusement se répandre.“ — „Ce sont des sels,“ dit Durcet, „qui s’exhalant de l’objet, qui nous sert en volupté, viennent irriter nos esprits animaux et les mettre en mouvement, or qui doute que tout ce qui est vieux, sale ou puant n’ait une plus grande quantité de ces sels et par conséquent plus de moyen pour irriter et terminer notre éjaculation ?“ On discuta encore un moment cette thèse de part et d’autres et comme il y avait beaucoup d’ouvrages à faire après soupé, on fit servir d’un peu meilleures heures, et au dessert les jeunes filles, toutes condamnées à des pénitences, repassèrent dans le salon, où elles devaient s’exécuter, avec les quatre garçons et les deux épouses également condamnés, ce qui formait un total de quatorze victimes, savoir les 8 filles comme Adélaïde et Aline, et les quatre garçons Narcisse, Cupidon, Zélamir, Giton. — Nos amis déjà ivres de la volupté si fort dans leurs goûts qui les attendait achevèrent de s’irriter les têtes par une prodigieuse quantité de vins et de liqueurs et sortirent de table pour passer au salon où les patients les attendaient dans un tel état d’ivresse, de fureur et de lubricité, qu’il n’est assurément personne qui eût voulu être à la place de ces malheureux délinquents. Il ne devait se trouver aux orgies ce jour-là que les coupables et les quatre vieilles pour le service, tout était nu, tout frémissait, tout pleurait, tout, attendait son sort, quand le président, s’asseyant sur un fauteuil, demanda à Durcet le nom et la faute